BEN HUR by LEWIS WALLACE

BEN HUR by LEWIS WALLACE

Auteur:LEWIS WALLACE
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: LE LIVRE DE POCHE


Chapitre 5

Au moment où Ben Hur soulevait le rideau qui fermait l'entrée de la chambre d'où partait la voix, Malluch se retira, et le jeune homme entra seul. Rien n'était changé dans cette chambre, depuis sa première entrevue avec Simonides, si ce n'est qu'elle était éclairée par une demi-douzaine de lampes d'argent, posées sur les bras d'un haut chandelier de cuivre. Leur lumière brillante illuminait toute la pièce et faisait ressortir les moulures des boiseries, les corniches dorées du plafond et la voûte garnie de plaques de mica, aux reflets violets.

Ben Hur fit quelques pas en avant et s'arrêta. Trois personnes le regardaient silencieusement, Simonides, Ilderim et Esther. Ses regards allaient de l'un à l'autre, comme s'il espérait trouver sur leurs visages l'explication du motif pour lequel ils l'avaient fait appeler. Que voulaient-ils de lui, se demandait-il, avait-il en eux des amis, ou des ennemis??

Enfin ses yeux s'arrêtèrent sur ceux d'Esther. Les deux hommes le considéraient avec bienveillance, mais il y avait sur le gracieux visage de la jeune fille quelque chose de plus que de la bienveillance, quelque chose de trop éthéré pour qu'on pût le définir, et qui toucha profondément Ben Hur.

—?Fils de Hur?!

Il se tourna brusquement vers celui qui venait de l'appeler ainsi.

—?Fils de Hur, répéta lentement Simonides, avec une emphase qui semblait destinée à donner une signification particulière au nom qu'il prononçait, que la paix de l'Éternel, du Dieu de nos pères, soit avec toi?! – accepte mon vœu… il s'arrêta un instant, mon vœu et celui de ma fille.

Il était assis, naturellement, dans son fauteuil d'invalide et Ben Hur, comme tous ceux qui venaient le voir, oubliait ses membres difformes et son corps brisé, pour ne voir que sa tête royale, son pâle visage et ses yeux noirs si pleins d'autorité. Ces yeux se fixèrent pendant un moment sur le jeune homme, puis il croisa ses mains sur sa poitrine et s'inclina. Il n'y avait pas à se méprendre sur la signification de ces paroles et de son attitude.

—?Simonides, répondit Ben Hur d'une voix émue, j'accepte ton vœu et je te le rends, comme un fils à son père. Seulement, je te prie, qu'il n'y ait plus entre nous le moindre malentendu.

Simonides laissa retomber ses mains et se tourna vers Esther en disant?:

—?Apporte un siège pour le maître, ma fille.

Leurs regards se croisèrent pendant l'espace d'une seconde, mais si court que fut cet instant, il avait suffi pour que la jeune fille eût compris que Ben Hur savait combien elle lui était reconnaissante, tandis que lui-même se disait qu'elle rendait justice à sa clémence et à sa générosité.

—?Esther, mon enfant, apporte encore les papiers, reprit Simonides en poussant un soupir de soulagement.

Elle ouvrit un casier dissimulé dans la boiserie, et en tira un rouleau de feuilles de papyrus qu'elle lui remit.

—?Tu as fort bien dit, fils de Hur, commença Simonides, en déroulant les feuillets?: qu'il n'y ait plus entre nous de malentendus. En prévision de cette demande – que je t'aurais adressée moi-même, si tu



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.